madeleine...
Ca y est...
Mon week-end madeleinien proustien est passé...
J'ai retrouvé ma Bretagne,
J'ai retrouvé mon Morbihan,
J'ai retrouvé mon Saint Pierre Quiberon et toutes les petites madeleines qui vont avec...
Ça peut sembler drôle d'être si attachée à un endroit, à un lieu.
D'être si attachée à l'odeur de ce lieu,
Aux couleurs de ce lieu.
A tout ce qui fait ce lieu.
L'émotion, la vraie, celle qui fait piquer les yeux, m'a attrapée de façon brutale et inattendue dès l'entrée dans la presqu'ile.
J'ai tout reconnu, tout.
Tout est revenu, tout, et mon enfance avec.
Je criais à mon amoureux "là, la petite maison aux volets bleues", "ho, le panneau stop andouilles", "ho, le petit monsieur cul de jatte n'est plus là", "ouvre les fenêtres, je veux sentir !", "ho, sens, sens, cette odeur, on arrive, on y est !" !!
Puis on a passé le vieux portail, à la peinture un peu plus écaillée encore que la dernière fois, il y a bien trop longtemps...
Tout était là, tout comme avant.
Seul changement, le vieux mimosa gisait là, au milieu du jardin, sans doute arraché par un coup de vent un peu trop fort.
La clé était là, au même endroit que toujours.
J'ai ouvert la maison, les mains tremblantes, les yeux humides.
Je suis entrée dans chaque pièce, j'ai humé et observé chaque recoin, ouvert chaque placard, mon amoureux derrière moi.
Tout était là, intact.
Rien n'avait changé.
La vieille tapisserie fleurie qui monte jusqu'au plafond, jaune dans la cuisine, rose dans la salle de bain, et marron dans le salon,
Les affiches de bateaux, obtenus dans des magasines des années 90, toujours là, accrochés aux murs,
Nos bols bretons avec nos noms dessus dans le placard de la cuisine,
Les vieux fauteuils bleus en velours complètement élimés,
Les combinaisons que je me suis empressée de humer et qui m'ont fait retourner 10 ans en arrière sur le catamaran...
Tout était intact.
Tout était là.
Sauf mes dix ans...
Maintenant que j'ai repris le contact, jamais plus je ne le couperai si longtemps...
Je me le promets.
short levi's / marinière h&m