mj1_pola

J'ai hésité.

J'ai hésité à faire un énième billet sur le King.

Je sais, on en a déjà lu et relu, partout.

Et des très beaux, des tristes, des émouvants, notamment ici.

Mais quand on n'aime, on ne compte pas.

Même une semaine après.

Putain, une semaine. Déjà.

En même temps, au moment où tous les détails sordides de son autopsie commencent à être balancés par les torchons du monde entier, avec moults détails bien glauques, je me dis que de là haut, il sera peut être content d'entendre, à nouveau, quelqu'un lui crier son amour.

Puis, je ne peux pas juste balancer la photo de mon nouveau petit blouson liberty, de mon (petit) butin soldesque ou de la (bientôt) custo de notre vestiaire en métal emmaüs déniché ce week-end, comme ça, hop, sans avoir parlé de Michaël, du king, du géant.

J'ai essayé, je n'y arrive pas. Le blouson liberty attendra.

Michaël, pourquoi tu nous as fait ça, merde, quoi.

Je suis née un an après la sortie de Thriller.

Je n'ai habité cette terre qu'avec Michaël, quoi. En quelques sortes. Ouais, en fait, c'est ça qui est réélement bizarre. Il va falloir apprendre à vivre dans un monde où michaël Jackson est mort.

Incroyable. Irréel.

Mais merde, Michaël, je croyais que t'étais invincible, moi.

Je croyais qu'un monde sans Michaël Jackson, ça n'existait pas.

Pour moi, il a tout inventé.

Il a marqué le monde de son empreinte. C'est juste indéniable.

Et cela va encore bien au delà de sa musique, de ses bruits de gorge totalement inimitables, de sa voix capables de monter dans des aigus insoupçonnables, de ses pas de danse juste hallucinants, de ce moonwalk hypnotisant.

Il a tout deviné, tout inventé avant tout le monde.

Il est indémodable, comme s'il n'appartenait à aucune époque particulière.

Comme s'il était hors du temps.

La veste à sequins que l'on s'est toutes arrachées cet hiver ? Il l'arbore fiérement dès les années 80. Le perfecto ceintré ? C'était lui déjà. La veste d'officier Balmain 2009 ? Totalement Mickaël Jackson.

Je ne peux m'empécher d'être triste. Triste pour lui.

Triste pour cette vie qu'il a vécu.

Mais aussi heureuse. Heureuse pour tout ce qu'il a créé.

Heureuse de pouvoir encore écouter et réécouter sa musique, bien vivante, elle.

Bon, la bonne nouvelle, c'est que quand on le rejoindra là où il est, on aura un professeur de choix qui pourra enfin nous apprendre à le réussir ce fameux pas moonwalk...

Someone in the dark

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